QQOQCCP : 4 exemples concrets de la méthode d’analyse (Q&R)

On vous a parlé de la méthode QQOQCCP ? Mais ça ne vous a pas suffit… Vous souhaitez voir des exemples concrets d’application de cette méthode ? Cet article est fait pour vous.

Acronyme de Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi, la méthode QQOQCCP désigne une approche simple et logique par questionnement permettant de définir le cadre d’une situation, d’une action, d’une communication ou d’un projet.

C’est un outil d’aide à l’expression des informations et à leur priorisation. 

En anglais, la méthode est appelée “5Ws” pour Who, What, Where, When, Why.

En agence de presse pour la rédaction de communiqués, dans le secteur de l’enseignement ou pour établir un bilan d’activité, la méthode permet une analyse synthétique et exhaustive et peut mettre en évidence des lacunes ou des problématiques. 

  • Qui ? Définissez les acteurs déterminants de votre projet d’activité, choisis ou subis ;
  • Quoi ? Définissez le produit ou service en tant que solution à un besoin ;
  • Où ? Définissez les lieux d’interaction entre vos interlocuteurs et vous-même, qu’ils soient physiques ou virtuels ;
  • Quand ? Définissez vos deadlines par rapport à un événement, une saison ou un contexte réglementaire favorable ;
  • Comment ? Définissez les articulations entre les moyens humains, logistiques et financiers ;
  • Combien ? Cette question n’apporte pas qu’une réponse pécuniaire, elle peut concerner un effectif d’équipe, un volume d’heures ;
  • Pourquoi ? Définissez les motivations de votre projet

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Cette méthode est également utilisée de façon courante dans l’éducation pour l’étude de documents, lors d’un diagnostic interne, ainsi qu’en gestion de la qualité, comme première étape d’une analyse de cause racine de problèmes.

Exemple 1 : QQOQCCP pour construire votre business plan

Vous êtes sans doute pressé d’établir votre business plan, dans la frénésie du démarrage de votre entreprise ou projet. 

Ne confondez pas vitesse et précipitation, nous vous donnons les clés d’une préparation réfléchie et construite à partir des questions de la méthode QQOQCCP.

Cette approche va vous permettre de poser dans votre business plan les axes et les acteurs de votre projet et d’en extraire un “comment” (How).

  • Qui ? État, clients, fournisseurs, organismes sociaux, organismes de qualification, financeurs, prescripteurs, assureurs… et vous-même !
  • Quoi ? Produits, services, paiements, sav, label, positionnement de gamme…
  • Où ? Vente en magasin ou en ligne, organisation de la supply chain, organigramme des services et emplacement des bureaux et points vente selon la cible, acquisition foncière…
  • Quand ? Planifiez un lancement d’activité lors d’un salon professionnel, ou lors de l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation ou parce que les beaux jours arrivent…
  • Combien ? A ce niveau, vous avez peut-être besoin d’acheter une enquête de terrain pour alimenter votre business plan.
  • Comment ? Il faut organiser la collecte des ressources, la production du document business plan et les démarches de demande de financements ou encore l’acquisition clients. 
  • Pourquoi ? Existence d’une plus-value, produit pionnier, avantage technique, customisation possible, garantie étendue, formation …

En répondant à chacune de ces questions, vous allez alimenter votre business plan et peut-être soulever une carence dans celui-ci ou au contraire le valoriser en montrant aux investisseurs que le projet est maîtrisé.

Exemple 2 : QQOQCCP pour diagnostiquer votre communication

Qu’il s’agisse d’un lancement de nouveau produit ou service ou d’une analyse d’efficacité de communication en place, la méthode des QQOQCCP, va faciliter le diagnostic de votre plan de communication.

En balayant les questions, vous identifiez les objectifs de votre communication et pouvez corriger la notoriété ou le positionnement de votre entreprise sur le marché concurrentiel.

  • Qui ? Cibles, prescripteurs, journalistes, éditeurs, rédacteurs, traducteurs, personnes ressources pour le contenu…
  • Quoi ? Catégorie d’information (produit ou société), ton, canal de communication…
  • Où ? Online ou en papier, fichier emailing
  • Quand ? Rétroplanning de parution par rapport à l’information ou par rapport à un événement connexe porteur…
  • Comment ? Quel plan de communication allez-vous mettre en place.
  • Combien ? Selon les réponses aux premières questions, les moyens à mettre en œuvre varient.
  • Pourquoi ? Informer, alerter, promouvoir, recruter, communication de crise…

Cet exercice est souvent l’occasion d’identifier des erreurs de contenu par rapport au message à transmettre, voire de mettre à jour une discordance entre la direction et les services sur les objectifs.

Le service communication est qualifié de service support, sollicité de manière unilatéral mais pas toujours tenu informé des activités de la société.

Dans ce cas, la méthode QQOQCP est aussi u moyen de mettre en évidence la nécessité de renforcer le circuit de l’information au sein de votre entreprise.

Vous pourrez ainsi améliorer la qualité des contenus produits à destination du public cible. 

Exemple 3 : QQOQCCP pour mener à bien une réunion

Les réunions sont désormais un rituel de vos journées de travail jusqu’à engloutir votre disponibilité de manager ou de stratégiste.

Rendez vos réunions plus efficaces en utilisant la méthode QQOQCP, ainsi votre objectif sera atteint et vous gagnerez du temps pour assurer les fonctions essentielles à votre entreprise.

Si vous laissez s’instaurer une succession de réunions aléatoires et sans objet, les plus actifs vont se lasser et déserter les sessions.

  • Qui ? Etablir une liste de présence et un ordre du jour en choisissant des participants qui seront sollicités, sauf à accueillir un nouvel arrivant pour lui permettre de prendre ses marques
  • Quoi ? Etudiez vos différents objets de réunions, certaines pouvant être fusionnées, soit parce qu’elles convoquent les mêmes participants, soit parce que les sujets concernent le même grand projet. Lors de la tenue de la réunion, veillez à respecter l’ordre du jour et à rediriger les bavards. 
  • Où ? Le cadre est un indicateur de l’importance de la réunion, de la considération à l’égard des participants ou du style de management. Faire une réunion dans le bureau du manager indique la volonté d’une gestion plus inclusive. L’organisation d’un meeting avec un accueil-café peut envoyer un message de bienveillance, une réunion sur un chantier va au contraire donner au meeting un caractère purement technique ou opérationnel.
  • Quand ? Le timing détermine la réussite du meeting professionnel. Vos participants peuvent l’esquiver si l’heure ou la durée ne sont pas appropriées.
  • Comment ? L’organisation d’une réunion peut s’avérer un casse-tête surtout si vous comptez réunir des participants qui occupent des hauts postes. Privilégiez des réunions de courtes durées pour augmenter les chances de trouver un créneau commun. Pour accélérer la diffusion de l’information lors de la réunion, vous pouvez commencer par un PowerPoint  efficace pour poser le sujet avant le débat.
  • Combien ? Une réunion comprend trois phases, une ouverture, des échanges et une clôture. Plus vous prévoyez un temps court, plus vous devrez cadrer le déroulement de l’échange. 
  • Pourquoi ? Votre réunion doit avoir un objet mais aussi un objectif, sinon vous allez enchaîner dix réunions sur le même dossier sans avancer. Par exemple, pour un projet de construction, vous pouvez fixer une première réunion pour savoir si vous lancez un projet avec vos ressources internes ou avec l’aide d’un consultant. La réunion suivante, vous pourrez définir la fiche identité du projet (objet, financement, équipes…). 

Ne fermez pas la porte à d’autres systèmes d’échanges.

Par exemple, une note d’information peut éviter une réunion, présenter un nouvel arrivant directement dans les bureaux monopolise uniquement deux personnes, l’encadrant et le nouvel arrivant.

Et enfin, un mail ou un document partagé sur google.doc remplacent avantageusement une réunion.

Exemple 4 : QQOQCCP pour la rédaction d’un article

La rédaction d’un article requiert aussi une réflexion préalable sur l’objectif de l’écriture, la structure des contenus et sur le ton employé en fonction du support, du lectorat et du sujet.

La méthode QQOQCCP est enseignée aux élèves journalistes pour construire leurs contenus de manière organisée.

Qui ? Vous devez définir le personnage central, le lectorat et peut-être vous-même selon l’implication que vous avez dans l’histoire à raconter.

Quoi ? La forme de l’article diffère aussi selon que vous argumentez, expliquez, critiquez ou décrivez. 

Où ? Il s’agit de contextualiser l’histoire dans le temps et l’espace. L’information est importante, certains lecteurs ne s’intéressent aux articles que s’ils concernent un fait ou un événement à proximité.

Quand ? La chronologie est déterminante dans la compréhension des faits et de leur déroulement. Évitez les allers-retours dans le temps si vous ne maîtrisez pas l’écriture. Vous risquez de perdre le lecteur. La date de parution est aussi importante, elle peut coïncider avec une date anniversaire, une affaire médiatique ou de nouveaux modes de vie.

Comment ? La collecte de ressources précède la rédaction. La difficulté est de veiller à la fiabilité des ressources et de respecter les contenus des autres auteurs

Combien ? Sachez que 1200 mots correspondent à trois minutes de lecture. Un article dans un grand quotidien contient 500 mots, jusqu’à 1000-1500 mots s’il s’agit d’un dossier ou d’une enquête. Pour la presse nationale comme Le Monde, le volume atteint les 1500 mots.

Pourquoi ? Vous ne prenez pas la plume par hasard. Vous écrivez pour apporter de la plus-value, vous analysez vos intentions et l’idée essentielle que vous souhaitez transmettre ou ce que vous souhaitez que le lecteur retienne au final.

A travers ces quatre exemples, vous constatez qu’il s’agit d’ordonner des idées pour confirmer votre projet et exposer celui-ci à un ou plusieurs tiers.

Comme dans le cas du storytelling de votre entreprise, vous devez rester cohérent entre votre production et vos intentions. 

Auteur et fondateur du blog BuzznessInfo.com, j'écris pour près de 40 000 lecteurs chaque mois, afin de les aider à découvrir comment utiliser l'IA pour automatiser leur croissance et prospérer dans un monde en constante disruption.